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                                      Immersion dans l'Art de Caravage, les autoportraits de Rembrand et Los Caprichos de Goya. 2020   

Immersion ? Comment ? Pourquoi ?

Ce n’est pas la première fois que je m’immerge dans l’art des artistes classiques, comme nous les nommons : j’ai déjà intégré à mon travail (série Féminités, 2014) des œuvres de Ribera, Titien, Dürer et Goya que j’ai fait cohabiter avec mes modèles en bonne harmonie.

Caravage s’est imposé à moi avec force, après la lecture d’un ouvrage qui racontait sa vie et son œuvre. Il me fallait absolument entrer dans ses tableaux par cette porte qui venait de s’ouvrir devant moi. Parfois, j’ai travaillé sur une œuvre entière, parfois sur un détail sur lequel je me suis focalisée, que je me suis efforcée de mettre en lumière, comme c’est le cas pour le Triptyque n°1.

Rembrandt, avec ses autoportraits, est arrivé très vite, comme une évidence. J’ai toujours admiré ce travail mené tout au long de sa vie, travail sur lui, sur le temps, son temps, accompagnant l’évolution de sa technique. Se prenait-il au sérieux ? Se moquait-il de lui-même ? J’ai choisi quelques autoportraits et les ai interprétés avec un respect et une admiration absolus.

Il ne manquait plus que Goya pour terminer cette trilogie. Ses Caprichos (caprices) constituent une sorte de satire de la société espagnole de son époque, notamment de la noblesse et du clergé, avec une ironie mordante allant parfois jusqu’au délire. Même si elle est moins connue que certains de ses tableaux, c’est une grande œuvre qu’il nous a léguée ! J’ai donc plongé sans modération dans son délire pour réaliser une série de petits formats autour de ces gravures.

J’ignore si ces messieurs seraient d’accord avec mon interprétation : je suis une femme et j’ai entouré leurs œuvres de dentelles noires ou blanches ! Mais je me suis sentie tellement proche d’eux que j’ai puisé dans cette proximité l’envie et la force de continuer encore et encore, de leur faire partager mes émotions…

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